Petits Belges ?

Ca y est. Après 9 mois de gestation, mon dernier bébé est sorti : Bilocation, de son petit nom, est enfin disponible en ligne, sur le site du Nikon Film Festival. Je devrais être toute excitée, et pourtant, la première émotion qui me vient ce matin, est une sorte de honte, avec en solution quasi instantanée que "si je n'en parle pas, de toute façon, personne ne le verra". Ouf, voilà mon problème résolu, je peux l'effacer de mon 𝐞𝐬𝐩𝐫𝐢𝐭. Cet esprit plein de peurs et de doutes. Qui fait toujours de son mieux pour me protéger.

Chaque année, à la même période, c'est la même chose : je dors très mal.La fin d'année et le début de la nouvelle se traduisent toujours chez moi par une forme d'excitation. Comme si une partie se terminait, et que j'avais l'occasion de jouer une fois de plus.

Je devais avoir 6 ans quand j’ai vu le film “L’oiseau bleu”, avec Shirley Temple. C’était un samedi après-midi, RTL avait lancé un cycle des films de la jeune actrice, sur plusieurs semaines.  

Alors que je patientais gentiment avec la confiance absolue que mon livre “Petits Belges ?” serait sous les sapins pour Noël, j’ai été prévenue, un peu par hasard, d’un nouveau retard de mon éditeur.  C’est en fait le graphiste, avec qui j’échangeais pour lui faire modifier quelques erreurs de typo restantes, qui m’a mise au courant de ce nouveau retard.  Trop, c’est trop!  Cela va faire un an que j’ai signé avec l’éditeur, et je commence à douter que mon livre sorte un jour.  Je vis les premiers jours qui suivent cette mauvaise nouvelle avec un poids sur la poitrine.  Une réelle douleur physique, juste au niveau du plexus solaire.

Je discutais cette semaine avec un ami qui me disait s’être éveillé au problème climatique assez récemment.  Deux jours auparavant, c’est une autre amie, pourtant de formation scientifique qui me disait être encore sceptique sur le rôle majeur de l’homme dans le réchauffement climatique ; avec pour argument “la terre a toujours connu des périodes de réchauffement et de glaciation”.  Si j’avais été assise, j’en serais tombée de ma chaise.  La modestie de l’homme est souvent bien mal placée.  Nous sommes tout-puissant, sauf quand il s’agit de prendre nos responsabilités.  

En ce début d’année, il est de bon ton de faire le bilan de l’année écoulée.  L'année 2021 aura été sobre niveau carbone :  aucun déplacement professionnel pour votre chroniqueuse!  Pour rappel, les transports constituent le premier poste d’émission de gaz à effets de serre dans notre empreinte carbone.  Le secteur des vols commerciaux a enregistré une baisse de 65% en nombre de vols en Europe, d'août 2020 à août 2021, en comparaison avec l’année 2019.  Et si le secteur se veut optimiste, je crois personnellement qu’on ne retrouvera jamais le niveau de 2019.  Le monde a changé, que cela nous plaise ou non.  Il est devenu indécent de prendre l’avion pour une réunion client, alors que les visioconférences sont entrées dans nos habitudes.